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dimanche 14 juin 2020

Dimho (Dimanche Homélie) : Dimanche du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ - 14 Juin 2020

Dimanche du Saint Sacrement 

du Corps et du Sang du Christ   — Année A




Textes du jour : Dt 8,2-3.14b-16a   Ps 147 (147B),   / 1 Co 10,16-17 / Jn 6,51-58


Frères & Sœurs,

En dehors de la situation de covid-19 et des mesures sanitaires, nous allions constater tout au long de ce jour béni plusieurs processions du Très Saint Sacrement. Partout, en tout cas pour ce qui est des églises Catholiques, des choses ostensibles seraient prévues pour marquer d’un grand coup ce jour béni dédié au Très Saint Sacrement.

Essayons ensemble d’entrer dans la compréhension de ce si grand mystère en essayant d’axer notre méditation autour de ces quatre questions :

  1. Pourquoi tant d’honneur et tant d’égard autour du Très Saint Sacrement ?
  2. Qu’est-ce que le Très Saint Sacrement ?
  3. Comment se comporter vis-à-vis de ce Très Saint Sacrement ? 
  4. Et quel impact il doit avoir sur nous. 

Pourquoi tant d’honneur et d’égard au Saint Sacrement ?

La réponse à cette question, se trouve dans les textes de la liturgie de ce jour. Le Seigneur a toujours voulu nourrir son peuple. Au désert alors que le peuple d’Israël était la préfiguration de tous les peuples qui accepteront de marcher avec lui, le Seigneur donne comme nourriture la manne, pain descendu directement du Ciel, pain dont Dieu était l’origine. En ces temps qui sont les derniers, le pain que notre Dieu a voulu nous donner, c’est le Corps et le Sang de notre Sauveur Jésus-Christ. C’est bien ce que nous dit l’Évangile : « le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » et il poursuit en disant : « si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. »

Oui, Frères et Sœurs nous rendons louange, gloire, honneur et adoration parce que dans le Très Saint Sacrement, nous sommes en présence non plus du pain et du vin comme nos yeux le voient, mais plutôt en présence du Corps et du Sang du Christ qui donnent la Vie. Nous ne pouvons donc être indifférents à ce si grand amour que Dieu a pour nous.

Mais en réalité qu’est-ce que le Saint Sacrement ?

La fête du Très Saint Sacrement célèbre en fait le sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire l’action de grâce par laquelle le Christ par la prière du prêtre validement ordonné donne son Corps et son Sang pour la sanctification de ses frères. Chaque messe est une célébration de ce mystère. Cependant, l’Eglise a tenu à établir une fête particulière de ce sacrement pour nous inviter à méditer plus particulièrement sur le sens de ce dernier qui est célébré chaque jour partout dans le monde.

L’Eucharistie est la source et le sommet de toute la vie chrétienne parce qu’elle contient tout le trésor spirituel de l’Eglise, elle contient le Christ lui-même.

Comment se comporter vis-à-vis de ce Très Saint Sacrement ?

Si donc l’Eucharistie contient le Christ lui-même, il va de soi qu’il y a une manière de se comporter face à ce Très Saint Sacrement. Comment faut-il s’y prendre ?

La première chose à savoir, c’est qu’il faut pouvoir l’honorer d’un culte d’adoration. Aussi, il faut s’approcher dignement de la table de l’Eucharistie, en étant en état de grâce, c’est-à-dire sans péché mortel. Il faut donc pouvoir s’examiner comme le dit saint Paul dans la 1ère au Corinthiens chap 11,29 : « Que chacun s’examine, s’éprouve soi-même, avant de manger ce pain et boire cette coupe, car celui qui mange et boit sans discerner, le corps et le sang du Seigneur, mange à sa propre condamnation.» Tout cela pour nous faire comprendre qu’un chrétien baptisé s’approche dignement de l’Eucharistie, après avoir pris résolument le chemin de conversion dans la confession, lorsqu’il sait se trouver en situation de péché mortel.

Il faut s’approcher de la table du Seigneur avec une connaissance suffisante du mystère qu’on approche car pour communier au Corps de Jésus, il faut au moins savoir qui il est, reconnaître qu’il est notre sauveur, savoir ce qu’il nous apporte.

S’approcher de la communion requiert également l’intention droite. Avoir l’intention droite signifie ne pas approcher de la table eucharistie par habitude, pour se faire voir ou par peur du que dira-t-on ? Mais plutôt pour satisfaire à la volonté de Dieu. Par ailleurs, la dignité du Sacrement demande de recevoir la sainte communion à jeun. Ce jeune appelé eucharistique a été ramené de 24h à 1h avant le repas du Seigneur. Pour communier il faut donc ne rien manger au moins une heure avant la messe sauf bien sur ceux dont la santé exige nécessairement la prise de médicament à des heures bien précises.

Vu de toutes ces dispositions face à la sainte Eucharistie, nous pouvons nous demander;

Quel est son impact sur l’homme qui l’a reçoit dignement ?

  • Au plan Spirituel,

La sainte Communion au Corps et au Sang du Christ accroît l’union du communiant avec le Seigneur car il reçoit un accroissement de grâce et de charité. Par l’Eucharistie, nous sommes délivrés de tous nos péchés véniels et préservé des péchés graves. Cela parce que, comme nous l’entendons chaque jour à la messe lorsque le Prêtre célèbre les saintes Paroles du Seigneur, le Corps et le Sang du Christ sont offerts pour la multitude en rémission des péchés. La communion nous permet donc de rompre avec le péché et de progresser dans l’amitié avec Jésus.

  • Au plan communautaire et ecclésial,
        L'Eucharistie, renforce l'unité de L'Eglise par les liens de la charité.
En effet, nous avons tous chrétiens baptisés et en état de grâce, part au Corps du Christ et au Sang du Christ. Nous formons donc selon Saint Paul un même corps, l’Eglise de Dieu. C’est pourquoi, nous ne pouvons être divisés entre nous, nous ne pouvons pas refuser de nous aider mutuellement tant sur le plan social que sur le chemin de la foi. La participation à la même eucharistie, doit nous faire comprendre que nous sommes vraiment tous frères, appelés d’une manière spéciale et particulière à l’unité et à la réconciliation.


Pour finir, fêter le Très Saint Sacrement au-delà de tout ce que nous pourrions faire pour marquer cet événement, c’est de devenir nous-même des hosties vivantes, c’est-à-dire des hommes et des femmes qui sont remplis de la présence de Jésus, qui sont remplis de l’amour de Jésus et pour Jésus et qui sont prêts en tout temps à mettre sa parole en pratique et à être des canaux de bénédictions spirituelles et matérielles pour leurs frères et sœurs

Que Dieu nous y aide et qu’en toute chose la gloire lui soit rendue pour les siècles des siècles.

Abbé Joseph Milafany YEO,

Prêtre de l'Archidiocèse d'Abidjan


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