By S. - En marche à la suite de Christ

(Blog chrétien - le carnet d'un pèlerin)

mercredi 17 février 2021

Mercredi Des Cendres (17/02/2021) - Homélie

Mercredi des Cendres — Année B

Textes du jour : Jl 2, 12-18 / Ps 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17 / 2 Co 5, 20 – 6, 2 / Mt 6, 1-6.16-18

Le voici le temps de Carême, ce temps où la ferveur des chrétiens catholiques et l’intensité de leur foi semblent s’accroître.

Le Mercredi des cendres que nous vivons en ce jour nous fait entrer dans ce temps de partage, de prière et de pénitence, ce temps d’amour profond pour Dieu mais aussi et surtout pour nos frères.

Ce temps de carême si spécial en ce moment de crise sanitaire mondiale et de pandémie doit nous interpeller outre mesure.

Le Seigneur par le truchement de son Eglise nous invite à entrer en une quarantaine particulière pour combattre et vaincre la maladie du péché en nos vies personnelles et communautaires. Cette quarantaine a pour but de ressusciter avec le Christ au matin de Pâques, devenir une créature nouvelle en lui et par lui et surtout être des témoignages vivants de son amour qui est victorieux du Mal et de tout mal.

Il nous faut pour se faire, respecter un protocole strict, centré sur la grâce de Dieu qui accompagne et couronne nos maigres mais si importants efforts.


Le prophète Joël dans la première lecture que nous venons d’entendre nous résume de la part du Seigneur l’entièreté de notre tâche. « Maintenant – oracle du Seigneur – revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. »

Le Seigneur nous veut pour lui. Il veut surtout que nous puissions depuis l’intérieur faire le grand ménage de notre existence. Déchirer nos cœurs pour en expulser tout ce qui ternit l’image de sa gloire gravée en nous, déchirer nos cœurs et non pas nos vêtements par une contrition sincère et un repentir résolu.

Nous avons à lutter contre cette fièvre quadragésimale qui nous prend chaque année jusqu’aux premières notes de l’Exultet ! Notre vie de Chrétien doit rester dans la température constante de la vérité de ce que nous sommes, des fils et filles toujours brûlants pour l’accomplissement de la volonté de Dieu notre Père. Conséquence logique, nos actes ostentatoires de piété doivent faire le pas à l’intimité avec ce Dieu caché, qui, prenant notre condition de pauvres mortels, nous invite à le suivre dans le recueillement à travers ce désert. Quarante jours de retraite personnelle avec « celui qui n’a pas connu le péché… afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. » 


Les cendres que nous recevrons sont le signe de notre petitesse et de la fragilité de notre être. Cette prière du Psalmiste doit être nôtre tous les jours : « Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. ».

Certains que nous sommes qu’elle trouvera écho favorable auprès du Père. Le Seigneur nous l’affirme lui-même à trois reprises dans l’extrait de l’évangile selon Saint Matthieu que nous avons entendu : « Ton Père qui voit dans le secret te le rendra ». 


Qu’en respectant scrupuleusement les prescriptions du Seigneur Jésus sur le jeûne, le partage et la prière, nous marchions allègrement et résolument vers Pâques. 

 

Heureux et Saint Carême à tous.

 Abbé Marc-André MAWU-TION

Du Christ, le serviteur inutile.

Prêtre du Diocèse d'Abidjan



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