By S. - En marche à la suite de Christ

(Blog chrétien - le carnet d'un pèlerin)

mercredi 26 février 2020


Seigneur, tu aimes tout ce qui existe, et tu n'as de répulsion pour aucune de tes œuvres; tu fermes les yeux sur les péchés des hommes : tu les invites à  la pénitence, et tu leur pardonnes, car tu es le Seigneur notre Dieu.

Nous dit l'antienne de la célébration eucharistique du jour.
Le Seigneur nous invite avec beaucoup d'amour à faire pénitence car sa miséricorde nous est offerte à bras grands ouverts.


Comme la liturgie nous le montre, elle abandonne le vert pour revêtir le violet, le violet de la sobriété, le violet de la pénitence, le violet du deuil (mourir en soi pour faire vivre Christ), le violet de l'abandon (l'abandon du vieil homme en nous), nous devons revêtir le vêtement du pénitent.

Oui, chers lecteurs, amis du Christ, nous franchissons en ce jour la porte de la quarantaine pénitentielle, nous entrons dans notre cheminement de préparation de la Pâques.


Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle. - Mc 1,15
 "Convertissez-vous" est le maître mot de ce temps fort de l'année liturgique.

Le Seigneur nous appelle à revenir à lui de tout notre cœur, dans le jeûne, les larmes, le deuil, en déchirant nos cœurs (cf. Jl 2, 12-13).

Au Seigneur, nous nous devons d'un cœur sincère (oui sincère et non par rite) crier  :
Pitié, Seigneur, car nous avons péché ! 
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché ...
Crée en moi un cœur pur , ô mon Dieu ...
Rends - moi la joie d'être sauvé ...
Ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange  
( cf. Ps 50 (51))

L'Eglise nous propose quarante jours d'introspection pour nous laisser réconcilier avec le Seigneur; Ceci afin de nous permettre de davantage de nous rapprocher de Lui.

Un temps de communion intime avec notre Seigneur et sauveur, un temps de retrait. Et comme nous recommande l'Evangile du Christ une communion loin du bruit et du m'as tu vu car notre Père qui est dans le ciel est présent au plus secret (cf. Mt 6,1-6.16-18).

Ce temps est pour nous le moment de reconsidérer notre nature " poussière nous sommes et nous avons besoin de l'Esprit de Dieu pour élever notre âme vers la réalité éternelle", symbolisme que nous rappelle l'imposition des cendres en ce jour . (vous pourrez consulter cet article sur l'imposition des cendres)

Oui l'Eglise nous propose quarante jours, mais n'oublions pas Quarante jours au-delà desquels les résolutions prises devront devenir notre quotidien.

En effet, aux festivités de la Pâques et de la Pentecôte nous devons être une version meilleure du chrétien que nous étions avant le Carême. Un chrétien aimant, un chrétien véridique, un chrétien doux et lent à la colère, un chrétien qui ne tient pas de propos injurieux et médisants, un chrétien... selon le cœur de Dieu.

Qu'il plaise au Seigneur , de nous aider durant ce cheminement à changez nos cœurs et à croire à la bonne nouvelle.
Qu'il plaise au Seigneur, de nous aider à être davantage à son image et à sa ressemblance.

Bon carême chers lecteurs et amis.
Dieu nous garde.

M-H_Dmi, 
la petite fleur du Christ

dimanche 23 février 2020

7ème Dimanche du Temps Ordinaire — Année A




Textes du jour :  Lv 19,1-2.17-18    Ps 102 (103)   / 1 Co 3,16-23 / Mt 5,38-48 


Frères et Sœurs,


    La fin de l’Évangile nous dit quelque chose de très fort, je dirai même l’une des choses les plus fortes de la vie du chrétien : « Vous donc, vous serez parfaits, comme votre Père Céleste est Parfait. »
Dans ma méditation, je me suis demandé au fond de moi: " comment être parfait comme Dieu est parfait?"
Je ne sais pas si nous nous rendons compte de ce que le Seigneur nous demande : il nous demande d’être parfait à la ressemblance de notre Dieu qui est Parfait.
La question à laquelle l’Évangile nous met face ce matin est celle-ci : comment moi Joseph, moi Jean, moi Jacques, moi Georges, je peux être parfait à l’image de Dieu ?
Vous convenez avec moi que c’est une question difficile, mais Dieu merci, Jésus lui-même a déjà répondu à cette question! Qui s’en rappelle? Bon je vais vous rafraichir la mémoire.

    Dans l’Évangile de Jean chapitre 19,16-21, il y avait un jeune homme riche qui est venu trouver Jésus et qui lui a demandé : Bon Maitre, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? Et le Seigneur lui a dit : « si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements :Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage. Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » et l’homme lui a rétorqué : « Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-il encore ? Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »

Je voudrais m’arrêter ici sur ce qu’a dit Jésus : « si tu veux être parfait fais ci, fait cela puis viens et suis-moi ».

Voilà la clé de la vie, voilà ce qui nous permettra d’être parfait : suivre Jésus.

Jésus n’a pas dit au jeune homme riche:" vas, vends ce que tu possèdes et puis reste là-bas et tu seras saint ; mais il lui a dit si tu veux être parfait, après avoir fait ce que je t’ai demandé, viens et suis moi.

Mon frère, ma sœur, cher Blankson, si comme moi vous vous êtes demandés comment devenir parfait comme notre Père, le secret c’est cela : suivre Jésus.
Être parfait, ce n’est pas:

  • avoir des règles à respecter,
  • ce n’est pas avoir un code de bonne conduite,
  • ce n’est pas réciter des prières dites charismatiques,
  • ce n’est pas avoir des révélations que personnes n’a jamais eu ou comme on l’entend souvent, révélations inédites.
  • ce n’est pas parler ou chanter en langue.

NOOOON, être parfait, c’est suivre le Christ. 

    La question qui mérite maintenant d’être posée est celle-ci: " comment suivre le Christ, comment être avec Jésus?"
Suivre Jésus, c’est:

  • marcher derrière lui,
  • mettre nos pas dans ses pas,
  • rechercher sa volonté.
  • quotidiennement chercher à savoir dans notre vie chrétienne, presbytérale, familiale ou professionnelle où est Jésus et le suivre.
Frères et Sœurs, nos difficultés proviennent la plus part du temps du fait qu’en tant que chrétiens, nous ne voulons plus marcher derrière Jésus, nous ne voulons plus être orienté par lui. Alors nous tombons dans le péché d’orgueil, qui est celui de rejeter Dieu et son enseignement et de décider par nous-mêmes.

Suivre Jésus, c’est aussi, se demander ce qu’il veut pour nous. Ici, je voudrais être clair. Le Chrétien, à la différence du non-chrétien, ne cherche pas à connaitre la volonté du christ pour faire d’elle une connaissance, pour faire croire que lui aussi connait la Bible, mais le chrétien cherche la volonté du Seigneur parce qu’il veut que cette volonté guide sa vie.

C’est parce que je suis Jésus, parce que je veux marcher derrière lui, que je me demande ce qu’il veut pour moi. 

    A ce propos, l’Évangile d’aujourd’hui nous révèle ce que Dieu attend du chrétien. Jésus nous dit quelque chose de merveilleux :

  • Dans un monde où la tendance naturelle est de se venger de ceux qui nous ont fait du mal, il demande à ceux qui veulent marcher dans ses pas de ne pas riposter au méchant et même de tendre l’autre joue quand on est giflé sur la droite. Ce qui signifie de ne pas résister au mal qu’on pourrait nous faire à cause de son nom.

  • Dans un monde où la tendance naturelle est de vouloir tout posséder et de ne pas partager, où l’on devient de plus en plus insensible à la souffrance de l’autre, où l’on court après le dieu argent pour satisfaire des besoins égoïstes, il demande à ceux qui veulent marcher dans ses pas  de donner à ceux qui demandent et de ne pas tourner le dos à celui qui veux nous emprunter. 

  • Dans un monde où la tendance naturelle est de se rapprocher de ceux qui nous aiment et de fomenter des coups-bas contre nos ennemis, où on est seulement proche de ceux qui sont de notre religion, de notre région, de notre parti politique, de notre famille, où celui qui pense différemment de nous est un ennemi à abattre, le Seigneur donne ce commandement à ceux qui veulent marcher dans ses pas « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent. »


    Frères et sœurs, voilà ce que le Seigneur attend de celles et ceux qui désirent le suivre, qui désirent marcher à sa suite, ainsi, vous serez parfaits comme votre Père est Parfait.
A Dieu soit la gloire pour les siècles des siècles.

Abbé Awoh Jean-Chris 
Prêtre de l'archidiocèse d'Abidjan

dimanche 16 février 2020



6 ème Dimanche du Temps Ordinaire — Année A



Textes du jour :  Si 15,15-20   Ps 118 (119),   / 1 Co 2,6-10/ Mt 5,17-37 ou lecture brève 5,20-22a.27 28.33 34a.37


« Vous avez appris qu’il a été dit… Eh bien  moi je vous dis… »

Frères et Sœurs,

En ce 6ème Dimanche du temps ordinaire de l'année A, la parole du Seigneur nous interpelle sur notre agir quotidien et surtout sur l'utilisation que nous faisons du trésor de la Parole de Dieu que nous avons.

Aujourd'hui, Jésus nous dit «je ne suis pas venu abolir, mais accomplir».

Qu'est-ce que la Loi? Qu'est-ce que les Prophètes?

Par Loi et Prophètes, nous comprenons deux ensembles de livres de l'Ancien Testament.
  • ·        La Loi se réfère aux écritures attribuées à Moise,
  • ·        Les  Prophètes comme le nom l'indique, sont les écritures des prophètes et des livres de la sagesse.

Dans l'extrait de l'Évangile que nous venons d'entendre, le Seigneur Jésus fait référence à ce que nous considérons comme le résumé du code moral de l'Ancien Testament: les commandements de la Loi de Dieu.

« Vous avez appris qu’il a été dit… Eh bien  moi je vous dis… » par ces paroles, est-ce que comme moi vous ne trouvez pas que Jésus vient alourdir le fardeau déjà si lourd de la Loi? 

A bien y regarder, on s'aperçoit aisément qu’il nous demande seulement d’ajouter du cœur et du sens aux pratiques concrètes, de remplacer la soumission par l’adhésion et l’amour.

Suivre le Christ, être chrétien c'est un choix de vie un choix radical comme celui auquel nous invite le Seigneur par la bouche de Ben Sira le Sage: « Le Seigneur a mis devant toi l’eau et le feu : étends la main vers ce que tu préfères. La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix. »

Cette Vie de Chrétien a ses permissions et ses droits mais aussi ses prescriptions, ses devoirs et ses interdictions. Cependant, une vie ne s’enferme pas dans des interdits.

Pour notre Maître Jésus, la Loi ne se résume pas uniquement aux principes purement extérieurs ; au contraire la Loi de Dieu correspond à l'idéal de perfection qui réside dans le cœur de chaque être humain. C'est pour cette raison que celui qui agit selon ces commandements sent non seulement qu'il a réalisé ses aspirations humaines mais qu'il a atteint également la perfection chrétienne, ou comme le dit Jésus, la perfection du Royaume des Cieux: «celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux».

 L'accomplissement de la Loi ne se limite pas à respecter celle-ci mot à mot, car "la lettre tue, mais l'Esprit donne la vie" (2Cor 3,6). C'est dans ce sens que Jésus utilise son autorité pour interpréter la Loi dans un contexte plus authentique.

Jésus, sur une autre montagne, instruit les disciples qu’il a rassemblés autour de lui. Après les Béatitudes, qui sont comme une sorte de charte du Royaume, la suite du discours pourrait apparaître comme un programme d’attitudes et de comportements qui caractériseraient le « bon chrétien ». Mais ce serait réduire l’enseignement du Christ à un moralisme ou à une sagesse, d’un niveau élevé certes, mais sans différence radicale avec une philosophie athée.

Deux petites phrases nous donnent la clé pour comprendre ce qu’il veut nous dire:
  • ·        l’une, que nous avons entendue dimanche dernier, au début du discours : « Vous êtes la lumière du monde »,
  • ·        et l’autre à la fin : « Vous donc, soyez  parfaits comme votre Père céleste est parfait ».

Bien sûr, nous sommes loin du compte, et nous ne pouvons plus nous rassurer en nous disant que nous avons bien obéi aux instructions de la loi.

La loi d’amour que le Christ pose comme loi fondamentale du Royaume conduit au bonheur et dépasse les lois humaines. Parce que cette Loi d’Amour est la conséquence de la rencontre que le Christ a provoquée avec nous, et qu’il souhaite réaliser avec chacun de nos contemporains.

Nous sommes tous appelés, mais l’amour ne se commande pas, et chacun est libre de sa réponse. Que notre réponse, au cours de cette Eucharistie, nous unisse plus étroitement à Jésus qui accomplit la volonté de son Père au cœur de notre monde pour que son Règne vienne.

Abbé Marc-André Mawu Tion
Prêtre de l’Archidiocèse d’Abidjan


jeudi 13 février 2020


Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie Alléluia! 

L'histoire commença le 12 Février 2015, un matin de beau soleil ! Le verbe comme à son quotidien se faisait insistant en notre être tout entier. Il nous fallait le rendre mais comment et pourquoi ..?

Bref c'est ainsi qu'au bout de quelques heures de réflexion By S. -  En marche à la suite du Christ vit le jour.



Mercredi 12 Février 2020, voici cinq (05) ans que nous faisons notre petit chemin à la suite du Christ, tant bien que mal, avec notre bâton de pèlerin.

Au fil des jours et des années, nous sommes passées par toutes les couleurs, toutes les émotions et tous les sentiments.

En effet, la gestion d'un blog n'étant pas aussi simple que cela pourrait le laisser croire, de multiples difficultés furent rencontrées tout au long de ce tronçon déjà parcouru. Ceci sans compter la fréquence de publication que nous nous sommes donnés; la réalité finit par nous rattraper étant seul rédacteur.

D'aucun pourrait se demander pourquoi n'avoir pas sollicité des personnes. Et bien soyez en rassuré cela fut fait. Cependant, il faut retenir que l'homme propose, Dieu dispose (cf. Proverbe 16,9) et tant que le moment n'est guère arrivé, vous ne pouvez l'outrepasser.

Cinq (05) ans c'est énorme!

Que de joie! Oui parce qu'un peu de fierté pour le travail abattu . 

Un peu de tristesse car peu d'objectif atteint.

Nous aurions aimé lors de notre bilan jubiler pour une grande audience (qui n'en rêverait pas?) malheureusement ou heureusement, nous n'en avons pas encore; Néanmoins, nous avons la ferme conviction qu'au moins un article a pu toucher une personne quelque part sur la terre.

Notre joie en ce jour est due à notre persévérance. Bien que n'ayant pas toujours respecté le chronogramme de publication, nous n'avons laissé aucune de ces années en mode silence. Et nous rendons grâce à Dieu pour tout ce qu'il a permis et permet.

Cinq ans c'est l’entame de l'enfance, nous avons quitté la petite enfance. Et Dieu nous a fait la grâce d'intégrer une nouvelle rubrique qui compte de nouveaux rédacteurs. Et c'est l'une de nos plus grandes joie. 

By S. -En marche à la suite du Christ est un carnet de pèlerin, et il vit, comme le pèlerin qui le tient, chacune de ses aventures qu'il essaie de partager au monde.

Nous adorons le Seigneur qui nous a faits, comme le dit l'antienne de ce jour, pour ce qu'il est Dieu.

Nous le prions en ce jour pour qu'il nous donne la force d'écrire pour vous chers frères et sœurs lecteurs, tout aussi pour nous et ce pour la plus grande gloire de Son Nom.

Nous soufflons cette bougie avec de la joie certes, mais avec beaucoup d'espérance en et pour l'avenir.

Aussi, à vos prières nous nous recommandons pour que cet apostolat puisse grandir selon le bon vouloir de notre Seigneur Jésus-Christ.

Bonne année 2020 à vous! 
Bonne année à nous tous sur notre petit cahier !
Que Dieu bénisse chacune de vos familles, de vos personnes. Amen.

M-H_Dmi, la petite fleur du Christ
Marie-Hélène S. SARR
Rédactrice en chef 

dimanche 9 février 2020


5 ème Dimanche du Temps Ordinaire — Année A



Textes du jour : Is 58,7-10   Ps 111 (112),   / 1 Co 2,1-5/ Mt 5,13-16


Frères et Sœurs, Amis de Dimho,

Nous avons entendu dans l’Evangile, l’une des phrases les plus célèbres de Jésus :
« Vous êtes le sel de la terre ; vous êtes la lumière du monde. »
Comment pouvons-nous comprendre cette Parole ?

D’abord penchons-nous sur les destinateurs de cette phrase. A l’entame de l’Evangile, saint Matthieu nous dit : « comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait ». De cela, il est clair que quand Jésus dit : « Vous êtes le sel de la terre ; vous êtes la lumière du monde. » ; il le dit à chacun de nous.
C’est moi qui suis sel de la terre ; c’est moi qui suis lumière du monde. Chacun de nous doit pouvoir se dire, je suis sel de la terre, je suis lumière du monde. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Je vous propose chers frères et sœurs d’aller chercher la signification de ce que nous sommes, dans un premier temps dans la vie ordinaire ; puis dans un deuxième temps dans la Bible et de là, tirer les implications pour notre vie de foi.

D’un point de vue profane, je dirai même habituel:
  • le sel relève le goût des aliments, il donne du piquant, il suscite de l’intérêt et il est aussi utilisé pour conserver les aliments.
  • La lumière, quant à elle, rend visible les objets, révèle les choses cachées par l’ombre. Grâce à la lumière nous pouvons distinguer les personnes et les choses. Aussi, la lumière guide l’esprit et l’intelligence.
Ainsi, du sel comme de la lumière, nous pouvons retenir qu’ils sont des éléments révélateurs. Le sel, comme la lumière bien ajustés expriment la nature des choses et font jaillir à découvert les secrets de ce qui entre en contact avec eux.

Notons également que le sel n’est pas sel pour lui-même, encore moins la lumière pour elle-même, le sel est sel pour autrui et la lumière de même
C’est pourquoi, être sel de la terre et lumière du monde, c’est révéler aux habitants du monde qui ils sont. C’est indiquer aux habitant de la terre le chemin qu’ils doivent emprunter

Frères et Sœurs, Jésus nous dit de manière, on ne peut plus claire, que c’est nous, ses disciples qui devons enseigner aux habitants du monde ce qu’ils sont et ce qu’ils ont à faire.

Maintenant, que nous dit la Bible du sel et de la lumière?

Devant l’abondance de sens bibliques de ces éléments, je vais m’arrêter aux plus importants.
  • Dans le livre du Lévitique au chapitre 2 le verset 13, le Seigneur dit : « à toute offrande [au Seigneur] tu joindras une offrande de sel à ton Dieu. » Toujours dans la Bible, dans le deuxième livre des Rois au chapitre 2 les versets 19 à 22, le prophète Elisée jette du sel dans les eaux, accompagné de la Parole du Seigneur qui vient les assainir. Le sel sert à purifier ce qui doit être offert à Dieu et est le symbole d’une réalité purifiée par le Seigneur
Le sel dans la Bible a une fonction purificatrice. 
  • En ce qui concerne la lumière, rappelons-nous que le premier jour de l’œuvre de création du Seigneur, il dit que la lumière soit et prit bien soin de séparer la lumière des ténèbres. Dans le Psaume 119 au verset 105, la Parole de Dieu est la lumière qui éclaire la route du croyant. Et l’aboutissement du symbolisme de la lumière se trouve dans l’Evangile selon saint Jean au chapitre 9 le verset 5 où le Christ dit : « tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » .
Frères et sœurs, la lumière du monde c’est le Christ.

Frères et sœurs, Amis de Dimho, quand le Christ nous dit que nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde, Notre Seigneur et Notre Maître nous fait comprendre que nous ses disciples, nous sommes les hommes et les femmes qui devront par leurs actions rendre purs les habitants de la terre.

Jésus nous fait comprendre que nous sommes le signe et le symbole de la purification qu’il a opéré pour le monde en se livrant à la croix pour lui.

Frères et sœurs, le Seigneur nous aime tellement et son degré de confiance en nous est tellement grand, que quand il nous dit que nous sommes la lumière du monde, il nous dit que nous sommes dans ce monde et pour ce monde Sa présence.

Oui! Jean, Jacques, Andrée, Koffi, Amoin, Sokopétinan, et qui que tu sois, tu es lumière du monde, tu es pour le monde présence de Jésus-Christ.

Par ailleurs, le Seigneur, nous dit de manière retentissante, que notre rôle en tant que ses disciples, ne s’arrête pas seulement à révéler aux habitants du monde qui ils sont ; ou à indiquer aux habitants de la terre le chemin qu’ils doivent emprunter ; ou encore à enseigner aux habitants du monde ce qu’ils sont et ce qu’ils ont à faire. Il nous dit que nous ses disciples, nous sommes sa présence. Nous sommes christifié, nous devons donc faire resplendir le christ.

A partir de là, s’éclaire lumineusement, cette belle phrase de saint Paul dans la deuxième lecture : « parmi vous, je n’ai rien voulu connaitre d’autre que Jésus-Christ. » 
Frères et sœurs, Amis de Dimho, voilà notre objectif, connaitre Jésus-Christ de manière intime, pour pouvoir vivre de lui. Parce que si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.

Et si le Christ vit en moi, ou encore si je suis moi, présence du Christ pour le monde, les recommandations de la première lecture ne sont plus abstraites ou irréalisables.
Ainsi,
  • partager mon pain avec celui qui a faim devient une nécessité, car le Christ a multiplié le pain pour ceux qui avait faim ;
  • recueillir chez moi le malheureux sans abri devient une réalité, car le Christ lui-même a dit venez à moi vous tous qui êtes fatigués et je vous donnerai le repos ;
  • couvrir celui que je vois sans vêtement matériel ou sans vêtement spirituel devient une urgence, car le Seigneur nous a déjà mis en garde, à la fin des temps le juste juge dira venez à moi les bénis de mon père car j’étais nu et vous m’avez habillez ; quand est-ce que Seigneur nous t’avons vu nu et nous t’avons habillé répondrons-nous ? Et le Seigneur de répondre à chaque fois que vous l’avez fait à un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

Frères, sœurs nous sommes le sel de la terre, nous sommes la lumière du monde. Comme pain, demandons au Seigneur de nous rendre tel. A lui la gloire pour les siècles des siècles.

Abbé Joseph Milafany YEO,
Prêtre de l'Archidiocèse d'Abidjan




dimanche 2 février 2020


Présentation du Seigneur - Année A
Dimanche 02 Février 2020


Textes du jour :  Ml 3,1-4 / Ps 23 (24) / He 2,14- 18/ Lc 2,22-40

Frères et Soeurs

La fête de la Présentation du Seigneur que nous célébrons aujourd’hui, était autrefois appelée « Purification de la Vierge Marie. ». Cette fête clôt les solennités de l’Incarnation. Elle rappelle que Jésus fut présenté au temple, 40 jours après sa naissance, selon la loi de Moïse.
Dans l’Evangile de ce jour, nous pouvons pour notre méditation retenir trois enseignements.
Le premier enseignement que je voudrais qu’on retienne, c’est la présentation même de Jésus. Après la sortie d’Egypte, Moïse a prescrit aux fils d’Israël de consacrer à Dieu tout mâle qui ouvre le sein maternel, depuis les premiers-nés de l’homme jusqu’à ceux du petit bétail. C’est ce rite que les parents de Jésus viennent ici au temple de Jérusalem accomplir pour le petit Jésus. Ce rite exprime quelque chose de très profond : l’obéissance et l’attachement à la Parole de Dieu. Les parents de Jésus, ayant eu la grâce d’avoir comme enfant le Fils de Dieu pouvaient vouloir se soustraire à l’obéissance à Sa Parole, mais non ! Par ce fait, ils nous enseignent que, quel que soit notre situation sociale, quel que soit la position que nous occupons, nous n’avons pas le droit en tant que chrétien de nous  soustraire à l’obéissance à la Parole de Dieu. Car ceux même qui ont vécu avec cette Parole faite chaire n’ont pas eu le luxe de désobéir.

C’est justement cette obéissance à la Parole de Dieu, qui permet au vieillard Siméon poussé par l’Esprit de Dieu de se rendre au temple.

Le deuxième enseignement que je voudrais qu’on retienne pour notre méditation est la grande prière qu’il a prononcée : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Cette prière, révèle le mystère de l’enfant-Dieu:
Ce petit enfant tenu dans les bras de sa mère est le salut préparé par Dieu pour chacun de nous, il est la lumière des nations.
Cette prière veut nous faire comprendre que devant les situations difficiles que nous traversons ou que nous aurons à traverser, nous n’avons pas à rechercher notre salut, dans les solutions de facilité comme la corruption, comme la consultation de mystique ou de gourou qui promettent un bonheur illusoire ; mais nous devons mettre notre espoir dans celui qui est le Salut de Dieu, celui qui est la lumière des nations. 
Le troisième enseignement qui retient mon attention pour notre méditation, c’est l’attitude de la femme prophète, Anne, fille de Phanuel. Luc nous dit d’elle, qu’elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël. C’est l’attitude que nous devons tous avoir. Tout au long de notre vie, nous devons pouvoir rendre grâce à Dieu mais en plus, parler de lui, c’est-à-dire, participer à l’œuvre d’Evangélisation. Participer à l’œuvre de l’Evangélisation, c’est prendre une part active pour que le message de la bonne Nouvelle de Jésus-Christ puisse parcourir Notre monde. Cette part active, peut être le temps que nous offrons à Dieu en priant pour les évêques, les prêtres, les diacres et pour tous ceux qui consacrent leur temps à annoncer l’Evangile. Cela peut être également les moyens matériels et financiers que nous mettons à la disposition des agents pastoraux pour permettre une meilleure Evangélisation. Cela peut être aussi et surtout la qualité d’une vie vivement évangélique, le témoignage d’une vie personnellement branchée sur l’Evangile que nous nous attachons à mettre en pratique, devenant aussi pour les autres, sel et lumière.
Frères et sœurs, demandons au Seigneur comme pain de ce jour la grâce de la fidélité. Fidélité à sa Parole, fidélité à lui-même pour ce qu’il est pour nous et fidélité dans notre travail à l’œuvre d’Evangélisation.

Abbé Jean-Chris Awoh,
Prêtre de l'Archidiocèse d'Abidjan