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dimanche 19 avril 2020

Dimho (Dimanche Homélie) : 2ème Dimanche de Pâques (Divine Miséricorde) - 19 Avril 2020



2ème Dimanche de Pâques (Divine Miséricorde ) — Année A




Textes du jour :   Ac 2, 42-47   Ps 117 (118)   / 1 P 1, 3-9  / Jn 20, 19-31

     
Frères et sœurs, nous sommes au deuxième dimanche de pâques, qui est plus connu sous le nom du ‘Dimanche de la Divine Miséricorde’.

Dans un premier temps, retenons que ce dimanche a été institué "Dimanche de la Divine Miséricorde" sous le pontificat de Saint Jean-Paul II le 30 Avril 2000, jour de la canonisation de Sainte Faustine. 
L’Eglise célèbre fidèlement le Christ miséricordieux tel que voulu dans ses messages à sainte Faustine. 

Si une semaine après la résurrection du Christ, l’on célèbre la Divine Miséricorde, c’est le signe que le Christ ressuscité vient pour nous apporter l’amour et le pardon
Il apparaît une semaine après, non pour blâmer les chefs des prêtres, ni Pilate, ni les soldats, ni la foule…mais au contraire, il vient pour témoigner de l’amour et du pardon divin envers tous et pour tous. 
En effet, la logique humaine aurait voulu qu’une semaine après, Jésus manifeste sa Seigneurie aux yeux de tout Israël, surtout envers tous ceux qui n’ont pas acceptés son message et l’ont mis à mort. Mais aussi envers ceux qui aujourd’hui encore dans notre monde, continu de bafouer son Saint Nom, de faire le mal, de tuer et de détruire sa création. Mais non, le Christ nous dit qu’il est ressuscité pour tous, et il ne désire que donner d’avantage d’amour et cela même à ces détracteurs dans notre société actuelle
Frères et sœurs, force est de constater qu’en plus d’avoir blessé le Christ sur la croix, nous le blessons encore même aujourd’hui quand il vient nous donner sa miséricorde. Oui, nous offensons l’amour miséricordieux du père à chaque fois que nous nous éloignons volontairement ou non de son amour. Nous l’offensons lorsqu’en plus de refuser son amour débordant et gratuit, nous ne donnions aucune attention à notre prochain
Nous sommes donc invités en ce jour, à revoir notre relation avec le Miséricordieux, en commençant nous même à faire miséricorde autour de nous.

Dans un second temps, essayons d’approcher les textes de ce jour à la lumière de cette grisaille sanitaire que nous traversons actuellement.
La première lecture de ce jour tirée du livre des actes des apôtres, vient nous rappeler comment est-ce que vivaient les premières communautés chrétiennes. A cet effet, il important de noter que ses membres « vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ». En plus de cela, le fait primordial à relever c’est l’assiduité à la prière et aux commandements du Seigneur. 
Oui frères et sœurs, le texte explique que bien vrai que ceux-ci fréquentaient le temple, ils demeuraient en majeur partie dans leurs maisons, non en train de s’afférer à ne rien faire, bien au contraire ils priaient et vivaient en communion fraternelle. C’est à cela, que nous sommes invités aujourd’hui encore. 
Etant dans nos maisons, en vivant d’une certaine manière comme les communautés apostoliques, nous devons vivre fraternellement et surtout de manière assidue à la prière ; afin que nos maisons soient des temples d’amour et de charité à l’image du ressuscité.

La deuxième lecture extraite de la première lettre de l’apôtre Pierre, nous invite à rendre grâce à Dieu pour cette vivante espérance qu’il nous donne par la résurrection de son Fils. Si Saint Pierre nous invite à exulter de joie, il ajoute par ailleurs que cela est nécessaire même « s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi »
Dans ces moments d’épreuves que nous traversons à cause de cette crise sanitaire, saint Pierre vient nous rappeler que notre joie en le Ressuscité doit être au-dessus de tout. Car c’est par notre attitude à demeurer ferme au Seigneur, dans la prière, la joie et l’espérance que nous triompherons de ce temps d’épreuve. 
C’est d’ailleurs un appel à reconsidérer le fondement de notre foi et sa finalité. En effet, comme le dit saint Pierre lui-même à la fin de son texte, l’aboutissement de notre foi est le salut de notre âme. Tel est ce qui doit motiver nos actions et démarches de foi primordialement, et non autres choses. 
Autant nous nous protégeons extérieurement contre cette maladie, prenons également à cœur notre vie de foi, car c’est par elle que nous aurons part au banquet du ressuscité.

Quant à L’évangile, le texte nous relate essentiellement la rencontre de Jésus avec Thomas. 
Bien avant d’y arriver, je souhaiterais que l'on s’arrête substantiellement sur quelques contours de cette apparition de Jésus au milieu de ses disciples. 
Saint Jean nous dit que les portes étaient verrouillées; Les apôtres étaient enfermés dans une maison. Cependant, cela n’a pas empêché le Christ ressuscité de venir à eux. 
Etroitement, frères et sœurs, à nous aussi qui restons dans nos maisons, encore après la résurrection du Christ comme les apôtres, le Ressuscité nous donne un message fort; Nonobstant notre incapacité de le célébrer communautairement en cette année 2020, lui sur qui l’espace et le temps n’ont nul prise, vient à nous pour nous apporter la paix, sa paix.
Oui, c’est le même Christ ressuscité, qui aujourd’hui encore visite nos maisons. 
Cependant, comme Thomas, nous sommes assez incrédules. Nous voulons nécessairement le toucher, ou voir un effet surnaturel avant de croire. Mieux, cette incrédulité se manifeste par cette tendance que nous avons à baliser la toute-puissance du ressuscité en un espace ou en un moment. 
A la suite de Thomas, nous disons nous aussi bien souvent, et surtout en ces moments : « tant que je ne reçois pas le Corps du Christ dans ma main, et ne le porte pas à ma bouche, je ne peux pas recevoir véritablement le Christ en mon cœur »

Frères et sœurs, Jésus ressuscité veut que nous allions avec lui vers une seconde étape, il veut que nous quittions cet état de vie axé sur le sensible pour le rejoindre réellement dans sa chair de ressuscité qui transcende tout.
C’est donc à nous tous encore, que le Christ veut se manifester spirituellement dans nos maisons et dans nos cœurs ; afin que comme Thomas du plus profond de nos cœurs nous disions « Mon Seigneur et mon Dieu ». Amen !



Abbé Paul Eric N'GUESSAN,
stagiaire à la Paroisse St Michel Archange de KODIOUSSOU
Archidiocèse d'Abidjan

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