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(Blog chrétien - le carnet d'un pèlerin)

mercredi 1 janvier 2020

Dimho (Jour de l'an) : Solennité de Sainte Marie Mère de Dieu

Solennité de Sainte Marie Mère de Dieu 1/1/2020



Textes du jour : Nb 6,22-27 / Ps 66 / Ga 4,4-7 /
Lc 2,16-21

Frères et sœurs en Christ, lecteurs de Dimho, nous méditions en ce premier jour de l’an, sur le mystère de la maternité divine de la Vierge Marie et la liturgie nous invite à méditer l’Évangile de Luc : précisément au deuxième chapitre les versets 16 à 21. Qu’y passe-t-il ? 

Des Bergers, sur instructions de l’ange, arrivèrent à Bethléem, découvrirent « Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. (et) Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait annoncé au sujet de cet enfant. ». Ils racontaient ce que l’Ange qui leur annonça la naissance de Jésus avait dit : « je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. » Frères et sœurs, les Bergers, cette nuit-là, dans une insignifiante étable de Bethléem ont annoncé à tous ceux qui étaient présents que celui qui est couché dans la mangeoire est le Messie, le Seigneur.

Après cette annonce déconcertante, l’Évangile que nous venons d’entendre, nous met en face de deux attitudes : « tout le monde s’étonnait de ce qu’ils racontaient. Marie, cependant, retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur. » Face à cette grande nouvelle, à cette nouvelle incommensurable, saint Luc nous rappelle qu’il y eut deux dispositions, deux comportements, deux démarches : 
  • il y eut pour tout le monde l’étonnement
  • et seulement pour Marie la méditation de toutes ces paroles.

L’étonnement est une surprise causée par quelque chose d’extraordinaire ou d’inattendue. C’est ce que nous ressentons lorsque nous sommes soumis à quelque chose qui nous dépasse, une chose à laquelle nous ne nous attendions pas. L’étonnement est donc un état, un état qui passe ou qui au contraire nous permet d’aller plus loin. Et c’est cette deuxième attitude qui est celle de la Vierge. La Vierge n’a pas fait que s’étonner, elle a retenu ces paroles et les a méditées dans son cœur. 

Mais que veut dire méditer ? Méditer, c’est soumettre à une réflexion profonde ; dans le cas de la foi c’est faire un travail d’assimilation, de compréhension de ce que l’oreille a entendu, de ce que la mémoire a retenu. Mais pourquoi ? Dans le but de s’en imprégner. Marie médite donc ces paroles, elle cherche à les comprendre, elle cherche à s’imprégner de ces Paroles, c’est-à-dire de leur donner vie à l’intérieur d’elle-même. Marie a compris en méditant ces paroles des bergers : « aujourd’hui vous est né un Sauveur, (…) Il est le Messie, le Seigneur. », la grande faveur que le Père Tout-Puissant lui avait faite, celle d’être la mère de son Sauveur et notre Sauveur, la mère de son Messie et de notre Messie, la mère de son Dieu et de notre Dieu. Marie, là, a compris qu’elle est la Mère de Dieu. L’étonnement l’a poussé à la méditation et la méditation lui a donné de prendre conscience de la grâce que le Seigneur lui a accordé et de vivre par et de cette grâce.
Frères et sœur, lecteurs de Dimho, la liturgie de ce jour pose une question fondamentale à nous qui avons entendu la Bonne Nouvelle du salut. Allons-nous rester au stade de l’étonnement, de l’émerveillement passager comme ceux qui entendent la Parole de Dieu, sont heureux un moment et puis après plus rien ? Comme ceux qui décident de se convertir mais qui sont rattraper par le mensonge et la vie de débauche de ce monde ? Comme ceux qui commencent à croire au Seigneur Jésus-Christ et à son œuvre de salut et qui devant la souffrance, la maladie, l’adversité se tournent vers les puissances occultes et démoniaques et ésotérique ? Ou au contraire à l’image de la Vierge Marie, Mère du Sauveur, allons-nous méditer cette Bonne Nouvelle, la comprendre et l’intégrer à notre vie quelle soit spirituelle, familiale, professionnelle, paroissiale ou matérielle ?

Frères et sœurs, en cette année nouvelle, le Seigneur en nous donnant de contempler la figure de la Mère du Verbe nous invite à choisir de faire vivre la Parole en nous. Que la liturgie de ce jour nous y aide. Bonne heureuse et sainte année 2020.

Abbé Joseph Milafany, 
Prêtre du Diocèse d'Abidjan. 

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