By S. - En marche à la suite de Christ

(Blog chrétien - le carnet d'un pèlerin)

samedi 27 mai 2017


Résultat de recherche d'images pour "au jardin des oliviers"



Au jardin des Oliviers,
Assis sur un rocher,
Tu sens l’heure de ta destinée
A grands pas s’approcher.


Conscient que tes amis t’abandonneront,
Pire, que les plus proches te renieront,
Tu te gardes des révoltes de cette agonie amère,
Le cœur demeurant soumis à la Volonté de Ton Père.


Face à cette coupe qui, dans le dos, donne tant froid,
Ta tristesse est palpable et réelle,
Mais ton obéissance est encore plus forte.
Ton être tout entier tremble d’effroi
A cause de cette offrande sacrificielle,
Et des douleurs qu'elle comporte.


De nous aimer comme Toi-même, Tu l’as voulu.
Crucifier ta volonté à celle du Père, Ton cœur l’as accepté,
En buvant à la si douloureuse coupe de notre salut.
Sur le bois du supplice, Tu t’es laissé être l’agneau à immoler
Car, Tu ne voulus perdre aucun de ces petits.
Ô mon Bon Ami, que Ton amour est folie !


Ce brin de folie, pourrais-je en faire preuve?
Cela me saurait être difficile, voire impossible !
Et pourtant, cette soif n’en est pas moins inadmissible.
Insatiable elle continuera à l’être sauf si, à Ta source d’amour, Tu ne l’abreuves.



M-H_Dmi, La petite Fleur du Christ



mercredi 24 mai 2017





‘‘ Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé’’ Luc 18,14

L’intérieur au-delà des apparences est l’intitulé que nous avons donné à ce passage qui illustre la prière de deux hommes de statuts socio-religieux opposés.

Comme le dicton « Tout ce qui brille n’est pas or » nous l’indique, les apparences sont parfois trompeuses et il faut savoir que tous ceux qui paraissent pieux ne le sont pas forcément.

Le passage de Luc 18, 9-14, qui relate une des paraboles du Christ est une invite à une vie spirituelle intérieure vraie pure, humble et profonde allant au-delà des apparences que nous affichons.

‘‘L’intérieur au-delà des apparences’’. Décortiquons la parabole du Pharisien et du Publicain.
  
 è  
Dès l’entame de son texte, Luc nous fait savoir la caractéristique de l’auditoire auquel était adressée cette parabole : « ceux qui se flattaient d’être justes aux yeux de Dieu et qui méprisaient les autres » Luc 18, 9.

Nous pourrions interpréter cela par tous ceux qui :
  • ont une position religieuse « noble »,
  • sont assidus dans la prière et le jeûne,
  • font preuve de charité en payant scrupuleusement la dîme
  •  sont respectueux des règles et rites religieux…
Et qui méprisent ceux qu’ils qualifient de païens, qui ne respectent pas à la lettre les règles de piété qui les incombent.

(A cette époque, ceux là étaient les pharisiens, les maîtres de la loi… mais chacun de nous peut s’y identifier car bien souvent nous avons l’impression, le sentiment d’être saints, parfaits, ce qui entraîne la plupart du temps la comparaison avec les autres, et ce toujours à notre avantage.)

Pour cet auditoire, le Christ met en relief une histoire s’articulant autour de deux personnages bien spécifiques :

  • Un pharisien : il appartient à la « caste » la plus influente du judaïsme, celle des « purs et durs ». Ils jouissaient d’un grand respect auprès du peuple juif. Ils mettaient en pratique scrupuleusement la loi, à tous les détails de la vie quotidienne, ils prient, jeûnent et font des aumônes. Mieux, ils s’imposaient souvent une rigueur dépassant même celle que la loi exigeait. C’était des personnes remarquables.

  •  Un publicain : il était tout le contraire du pharisien. Autant le pharisien était bien perçu, autant le publicain était détesté de tous. Les publicains étaient des juifs qui collaborent avec les autorités romaines qui leur affermaient les taxes et impôts. Ils étaient riches et menaient une vie fastueuse, plus proche de la culture gréco-romaine païenne que des préceptes juifs. Les juifs pieux les haïssaient : ils ne leur parlaient pas, ne les touchaient pas et ne mangeaient pas avec eux car ils étaient « impurs » puisqu’ils touchaient l’argent idolâtrique, celui des romains à l’effigie des empereurs païens.

Qui montent tous deux dans le temple (Luc 18,10) .

Ces deux hommes qui montent au temple sont deux archétypes de l’être humain et du chrétien, aux antipodes l’un de l’autre.

Cependant, ceux-ci font une même démarche, et non des moindres : « Ils montent au Temple pour prier ».

Le temple était considéré par les Israélites comme la résidence de Dieu sur terre. C’était le lieu où étaient offerts les sacrifices à Dieu (contrairement aux synagogues qui n’étaient que les lieux de culte).

Ainsi, ces deux hommes décident d’aller à la rencontre de Dieu, par élévation de leur esprit.

Si l’on s’arrêtait à ce verset, la logique aurait voulu que l’homme dont la prière aurait été agréée par le Seigneur soit le Pharisien, ‘‘le saint homme’’ ! Mais poursuivons notre étude.

è  
Observons l’attitude des deux hommes une fois entrés dans le temple.

Le pharisien et le publicain font une même démarche mais une fois dans le temple leurs attitudes diffèrent.

En effet, comme Luc nous le rapporte dans les versets 11, 12 et 13, le pharisien (l’homme saint, adulé par tous,) a une attitude de suffisance, tandis que le publicain (le collecteur d’impôt, méprisé par tous) a, lui, une attitude d’humilité.

         -       L’attitude du pharisien (Luc 18,11-12)

«Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : ‘‘ Ô Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont des voleurs, mauvais et adultères ; je te remercie de ce que je ne suis pas comme ce collecteur d’impôts. Je jeûne deux jours par semaine et je te donne le dixième de tous mes revenus.’’ »

·         Debout, priait en lui-même : une posture de fierté, il s’écoute prier, fier de lui.

·         Ô Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes : waouh! Une action de grâce très particulière ! Il rend grâce à Dieu, non pas pour la grâce reçue, mais pour la qualité de sa personne, pour sa droiture sans aucune compassion pour ceux qui peinent à suivre et mettre en pratique les commandements. Une attitude de personne imbue de sa propre bonté.

·         Qui sont des voleurs, mauvais et adultères : il se fait juge or Dieu est l’unique juge. C’est lui qui justifie le juste et condamne l’impie.

·         Je te remercie de ce que je ne suis pas comme ce collecteur d’impôts : il rend grâce à Dieu en s’auto-satisfaisant et méprisant un individu qu’il ne connaît absolument pas.

·         Je jeûne deux jours par semaine et je te donne le dixième de tous mes revenus : c’est un homme d’exploit, il rappelle à Dieu qu’il observe la loi, mieux, il fait beaucoup plus que ce qui lui incombe car lui il jeûne deux fois par jour alors qu’il est de devoir de jeûner une fois par an pour les Israélites (le jour des expiations) et payait la dîme sur tous ses revenus tandis qu’il était prescrit de prélever la dîme sur les produits de la terre après la récolte.

Un homme remarquable avec des réalisations religieuses impressionnantes, mais dont le cœur ne reflète pas la moindre trace de la reconnaissance de la grâce de Dieu dans sa vie. Empreint d’orgueil, il se suffit à lui-même faisant montre de sa minutie dans l’observance de la loi, méprisant les autres hommes jusqu’à calomnier ce publicain qui lui est totalement inconnu.

Cet homme à l’allure pieuse, que tout le monde estime, du rang noble qu’il occupe dans la hiérarchie religieuse, n’est au fond de lui-même que l’opposé de cette noblesse. Il arrive même à se mettre à la place de Dieu en se justifiant lui-même.

          -       L’attitude du publicain (Luc 18, 13)

« Le collecteur d’impôts, lui, se tenait à distance et n’osait pas même lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine et disait ‘‘ Ô Dieu, aie pitié de moi qui suis un pécheur’’»

·         Se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel : c’est avec une bien mauvaise conscience que le publicain s’est rendu au temple. Accablé par son indignité, il n’ose pas avancer prêt du sanctuaire et encore moins fixer son regard vers le ciel.

·         Il se frappait la poitrine : Son geste marque son désarroi, la tristesse dans laquelle son âme est plongée du fait de la peine causée à Dieu.

·         Ô Dieu, aie pitié de moi : Il élève une supplication au Seigneur (Seigneur, que mes péchés soient expiés) ;  Il implore Sa miséricorde.

·         Moi qui suis un pécheur : Le publicain se reconnait coupable devant Dieu, il n’avait rien pour impressionner Dieu, rien pour se justifier. Les mains vides, il présente l’état de son âme, celle du pécheur qui sans la grâce infini du Seigneur, n’est rien.

Un homme remarquable avec pleins de défaut, méprisé par la société, mais dont le cœur reflète une grande humilité, une reconnaissance de la magnanimité de Dieu. 
Qui aurait cru qu’un tel païen pouvait prendre le chemin du temple, jusqu’à s’abandonner totalement à Dieu, dans toute sa faiblesse ?  Fait étonnant, et édifiant !

Un contraste inattendu, assez bouleversant.

Luc nous rapporte au verset 14 que le Christ affirma : « Je vous le dis : ce dernier descendit chez lui justifié, l’autre non ». Une sentence choquante mais qui nous rappelle à l’ordre.

Dans son incertitude à pouvoir gagner la miséricorde du Seigneur, le pécheur de par son humilité fut justifié tandis que celui qui fut plein de confiance en l’assurance de son salut déjà bien gagné, n’eut été sauvé du fait de sa suffisance.

è  
A l’image du pharisien, un faux sentiment d’assurance nous amène parfois à croire que nous sommes meilleurs que les autres dans ce pèlerinage à la suite du Christ. Il nous pousse de même à nous appuyer sur Dieu avec notre vertu oubliant ou feignant d’ignorer notre faiblesse si grande et si profonde qui est le véritable état de notre âme.

Emporté dans la jouissance des « grâces » que notre grand zèle pour les choses de Dieu nous procure, nous en arrivons même à perdre de vue l’essentiel, la disposition de notre cœur, l’amour que Dieu recherche en nous, l’humilité qu’il recherche en nous, cette image parfaite et réelle de Lui qu’il voudrait retrouver en nous. Oui, Dieu n’est pas centré sur lui-même, il permet la création et se donne toujours et nous en sommes tout le contraire.

Ce n’est pas seulement notre vertu, notre assiduité et notre dévouement dans les œuvres de l’Eglise, notre respect scrupuleux des règles et des rites religieux, qui nous assureraient le salut, loin de là ! Comme tous ceux que nous méprisons, prostitués, voleurs, bandits de grands chemins, terroristes... Cela seul ne suffit pas. L'essentiel pour nous garantir le Salut c'est Christ. Et cela passe par la conversion véritable de notre cœur, non pas par notre apparence de converti, de croyant, d’hommes ou de femmes pieuses.

Seigneur, donnes-nous la grâce de pouvoir grandir dans la reconnaissance continuelle de ta bonté, de ta grâce et de ta miséricorde. Apprends-nous à t’aimer dans notre prochain, à ne pas nous établir juge des autres, à apprendre à nous abaisser, à taire nos suffisances et à nous appuyer sur toi avec nos faiblesses. Amen

Puisse l’Esprit de Dieu guider chacun de nos pas tout au long de ce pèlerinage sur terre.




M-H_Dmi, la petite fleur du Christ

mardi 23 mai 2017




Quand je contemple les cieux,
Mon cœur se dit tout heureux
D’avoir connu ce merveilleux,
Qui n’es que don de Dieu !

Mon être entier s’exclame,
Dans une louange d’amour.
Et en moi, d’ardeur se ravive la flamme
De mon zèle, pour de longs jours

Plus de peines, plus de colères:
Mon cœur se veut moins amère.
Plus d’amour, plus de sourire:
Mon être se veut débordant de la joie de vivre.

Des briques ! Qu’il m’en tombe sur la tête !
Cela pour moi n’est plus une tragédie.
Eh oui ! Les jours d’épreuves sont devenus des jours de fête,
Et j’arrive à en faire de joyeuses parodies.

Ô mon Bon Ami ! Qu’il m’a tardé de comprendre l’important.
Et mieux, de saisir le nécessaire.
Fort heureusement, c’est Vous qui disposez du temps.
Sinon, j’en serais encore là, à me torturer les viscères.

Je Vous ai connu, je Vous ai trouvé.
Je Vous ai gagné, je Vous ai aimé.
Soyez en sûr, d’une semelle, point je ne vous lâcherai.
Et chaque jour de mon mieux, pleinement et saintement, (Votre chair) je Vous dévorerai.


M-H_Dmi, La petite Fleur du Christ,
Le 23 Avril 2017

lundi 22 mai 2017



« Soyez joyeux. Priez sans cesse » 1Th 5, 16-17
‘‘Faire de sa vie un immense moment de joie relève de l’utopie car la vie est faite de joie et de souffrance, de bonheur et de malheur. Cependant, cela est possible dans la prière constante ou l’union de son cœur à Dieu à tout instant de sa vie.’’