30ème Dimanche du Temps Ordinaire — Année B
On ne cessera jamais de le dire et de
le confesser : La conviction ferme, la
persévérance acharnée et
enfin la détermination infaillible obtiennent, sans nul doute, les
résultats escomptés. Et tous ceux d’entre nous qui les ont expérimentées en
témoignent aisément.
C’est d’ailleurs ce qui nous motive
tous à éduquer nos enfants et ceux ou celles qui nous sont proches dans cette
perspective. Nombre de personne en effet, et vous-même peut être, avez obtenu
tous ces biens matériels, or, argent, maison etc. grâce à vos efforts acharnés.
Et vous en êtes certainement très fiers. Mieux, vous l’exprimez sans sourciller,
car si l’ouvrier mérite son salaire, l’ouvrier acharné mérite bien davantage.
Il est donc légitime que vous ressentiez et viviez de la satisfaction de vos
persévérances.
Justement, ce que le langage profane appelle, conviction, persévérance, détermination et confiance indéfectible, nous l’appelons nous chrétien : Foi. Et c’est de cette foi, qu’il s’agit dans la liturgie de ce 30ème dimanche.
Car si le prophète Jérémie exhorte le
peuple en exil à « poussez des cris
de joie, à acclamez le Dieu de Jacob, à faire résonner les louanges » c’est sans aucun doute, parce que sa
foi en l’action libératrice de Dieu est infaillible.
Le prophète sait lui, que ce que Dieu
a promis, il le réalise toujours pour ses enfants. A condition que leur foi,
leur confiance, leur conviction, leur espérance en lui ne défaille point.
L’aveugle Bartimée, en a fait
l’expérience concrète dans le récit évangélique de ce jour : « Mais lui, criait de plus belle : « Fils de David,
Jésus, prends pitié de moi », rabbouni, que je retrouve la vue » » .
A aucun moment, ce fils de Timée, n’a
vacillé dans sa conviction d’être sauvé par le Christ. Au cœur des épreuves qui
se dressaient face à lui, il a tenu ferme la conviction de sa foi. Confiant
dans les promesses du Seigneur de sauver son peuple, par la médiation de son
messie. Ce Messie promis par Dieu et envoyé en la personne du Christ Jésus.
L’apôtre Paul a bien raison de dire
de Lui qu’il est le grand prêtre par excellence. Celui pour qui s’est fait
entendre la voix du père : « Tu es mon
fils, moi aujourd’hui je t’ai engendré ».
Or ce Christ, nous le recevons chaque
jour dans la parole proclamée, dans le pain eucharistique distribué, dans
l’amour exprimé les uns envers les autres.
Qu’avons-nous fait de celui-ci ?
A quel moment Frères et sœurs, notre
confiance, nos espérances et notre foi en Christ s’est-elle effritée ?
En
ce jour, où nous ouvrons notre nouvelle année à la suite du Christ, avec la
rentrée pastorale, la providence de Dieu, toujours agissante à temps opportun,
nous exhorte en nous rappelant avec insistance, que seule la foi inébranlable
dans le Christ Jésus, peut nous sauver.
Puissions-nous
nous armer de cette foi, afin d’entamer avec ferme assurance notre marche
nouvelle à la suite du Christ qui règne pour les siècles des siècles.
Abbé Awoh Jean-Chris LEGUE
Prêtre de l' Archidiocèse d'Abidjan, Côte d'Ivoire
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