1er
Dimanche de l’Avent – Année B
Frères et sœurs
bien-aimés,
l’Eglise universelle
célèbre en ce jour, le premier dimanche
de l’avent, qui est le tout premier de l’année liturgique ‘’B’’. Nous
pouvons donc souhaiter une heureuse et sainte année à chacun. Le temps de
l’avent que nous commençons aujourd’hui ouvre notre marche vers Noël, où nous
allons accueillir l’enfant Jésus, l’Emmanuel. Ce temps est donc celui de
l’attente ; non pas une attente triste, mais une attente joyeuse, puisque nous
savons qu’elle nous ouvre à l’accueil notre sauveur.
Dans la première lecture,
le prophète Isaïe nous invite à désirer et à appeler de tous nos vœux cet avènement
: « Reviens Seigneur, à cause de tes
serviteurs. Pourquoi nous laisser errer ? Pourquoi laisser nos cœurs s’endurcir
et ne plus te craindre ?»
Ces paroles du prophète
sont en réalité le cri de tout un peuple qui attend impatiemment son
libérateur. Ce ne sont donc pas seulement des paroles du bout des lèvres, mais
l’expression du plus profond désir du cœur ; le coeur de ce peuple qui
reconnait sa faute et son égarement et qui désire revenir vers le Seigneur pour
s’abandonner à sa volonté, puisqu’il le reconnait comme son père. C’est ce que
laisse entrevoir la fin de cette première lecture : « Seigneur, c’est toi notre Père. Nous sommes l’argile, c’est toi qui
nous façonnes : nous sommes tous l’ouvrage de tes mains ».
Bien-aimés, tout comme ce
peuple, nous sommes invités à prendre conscience de notre égarement. De fait,
par nos nombreux péchés, nous nous sommes parfois éloignés et égarés loin du
Seigneur. Il est temps de revenir à lui, non pas de façon superficielle, mais
de tout notre cœur, en reconnaissant que c’est lui notre seul et vrai Sauveur,
et que sans lui nous sommes perdus ; puisque sans Dieu nos vies ne sont que
peines et misères ! Apprenons à redire très souvent le refrain du Psaume 79 que
nous propose la liturgie de ce jour : « Dieu, fais nous revenir ; que ton visage
s’éclaire et nous serons sauvés ».
Frères et sœurs, cette
attente du Seigneur à laquelle nous sommes invités, ne se fait pas dans la passivité,
la distraction et la somnolence, mais dans la veille ; c’est l’essentiel du
message de l’extrait de l’Evangile de ce jour. Le Christ dit, en effet : prenez
garde, restez éveillés… car vous ne savez pas quand vient le maître…, il ne
faudra pas qu’il vous trouve endormis. C’est dire que la veille dont il
question ici elle celle du cœur, et non pas une invitation à nous priver, de façon
abusive, du sommeil qui est indispensable pour notre équilibre et notre santé.
Il s’agit donc pour nous de ne pas nous laisser distraire par séduction de ce
monde au risque de passer à côté de l’essentiel. Le danger est d’autant plus
réel que beaucoup sont plus portés à préparer l’aspect matériel au détriment de
l’aspect spirituel. Ils prennent soin de leurs corps et laissent leurs cœurs
pourrir dans le mal et l’iniquité. Bien-aimés, le temps de l’avent dure quatre
semaines et c’est le temps pour nous de nous préparer, en prenant des petites
décisions. Oui chacun de nous doit entrer dans ce temps avec des objectifs,
pour une purification progressive, en vue d’accueillir dans un cœur saint,
Celui qui est Saint : l’Emmanuel, le
Fils de Dieu fait homme.
En effet, le Christ vient
dans nos cœurs et nous devons lui préparer une place digne en menant une vie
convenable.
Saint Paul dans la
deuxième lecture de ce jour, en s’adressant aux fidèles du Christ qui sont à Corinthe,
s’adresse également à nous. Il nous rappelle que c’est du Christ que nous
recevons toutes les grâces nécessaires. Il nous faut donc nous tourner vers
lui, car c’est lui qui nous ferra tenir fermement jusqu’au bout. Sans lui nous
ne pouvons pas tenir. Ne doutons pas de lui, il est fidèle et il ne nous
décevra pas si nous mettons notre confiance en lui ; il est bien là avec nous,
il partage nos peines et nos joies, et c’est lui qui nous fait vivre.
Mon frère, ma sœur,
- Quelle(s) petite(s) décision(s) prends-tu en entrant dans ce temps de l’Avent ?
- Comment comptes-tu le vivre cette année ?
Dans tous les cas, tu as grand intérêt à rester éveillé et
à ne pas abandonner la prière, car c’est elle qui t’aidera à tenir bon.
Frères et Sœurs,
travaillons et prions, ainsi nous hâterons la venue de Celui qui remettra à son
Père un Royaume éternel et universel, Royaume de vérité et de vie, Royaume de
sainteté et de grâce, Royaume de justice, d’amour et de paix.
Que Notre Dame nous y
aide, afin que son Fils en arrivant nous trouve digne de l’accueillir. Lui
notre frère et notre Dieu qui est vivant et qui nous aime maintenant et pour
les siècles des siècles Amen.
Abbé Charles AKITIO
Diocèse de Bafoussam-Cameroun
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