By S. - En marche à la suite de Christ

(Blog chrétien - le carnet d'un pèlerin)

mardi 6 décembre 2016


« Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘‘Seigneur, Seigneur’’, qui entreront dans le Royaume des cieux, mais seulement ceux qui font la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Matthieu 7, 21

Matthieu 7, 21-23 traduit une partie du sermon de Christ sur la montagne. Ce passage est une invite à la quête véritable de Dieu le Père au travers de son Fils (Car nul ne connait le Père que s’il connait le Fils, et ne peut faire la volonté du Père qu’en suivant les enseignements donnés par le Fils).

Nous avons intitulé ce passage « Dire et faire », inspirés par la traduction Français courant de la Bible.

Matthieu dans son évangile, nous explique dans les versets 21, 22 et 23 que Christ enseigne qu’il faut plus que « du Dire » dans notre vécu sur la terre pour aspirer devenir membre de la cour du Royaume des cieux.

Que renferment ‘‘le dire et le faire’’ ? Nous essayerons de répondre à la question en décortiquant ce passage porté à notre méditation.

Nous pouvons scinder le passage en deux (02) parties :

·         Partie 1: le verset 21
Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘‘ Seigneur, Seigneur’’ qui entreront dans le Royaume des cieux, mais seulement ceux qui font la volonté de mon Père qui est dans les cieux.

·         Partie 2: Du verset 22 au verset 23
Quand viendra le jour du jugement, beaucoup me diront : ‘‘Seigneur, Seigneur, nous avons transmis en ton nom des messages reçus de Dieu, nous avons chassé en ton nom des esprits mauvais, nous avons accompli en ton nom de nombreux miracles !’’ Alors je leur déclarerai : ‘‘ Je ne vous ai jamais connus ; éloignez-vous de moi, vous qui commettez le mal !’’

Ces deux parties nous renvoient à la réalité des différents aspects de la vie / foi chrétienne (la profession de notre foi en christ, la pratique des vertus et la foi authentique qui sauve)  

La partie 1 nous parle de profession de foi, une profession de foi réelle et sincère car ici nous avons la reconnaissance de Christ comme Seigneur « Seigneur, Seigneur ». Cependant, l’accent mis sur le « pas tous » qui nous indique qu’il y a une classification des personnes, ce ne seront pas tous ceux qui proclamerons haut et fort que Christ est leur Seigneur et qui sont pleins de zèle pour l’œuvre de Dieu qui entreront dans le royaume des cieux.

La profession de foi bien que réelle, mais faite du bout des lèvres n’est pas un gage de salut. Il faut un plus, le ‘‘le faire’’, qui consiste à vivre réellement cette profession de foi, en être des témoins vivants de par notre agir, avoir cette foi véritable, authentique, qui sauve : qui se manifeste par la pratique de la volonté de Dieu. Plus qu’une simple obéissance aux lois de Dieu, cela passe par notre allégeance totale et parfaite à Christ (de sorte que ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Christ qui vit en moi… Galates 2,20), ainsi de par cette foi nous serons sauvés par la grâce que Dieu nous fait (nul ne peut aller au Père sans passer par le Fils Jean 14,6). 

En allant encore plus loin dans son raisonnement, dans la partie 2, Christ nous confronte à ce qui peut être le résultat d’une réflexion suite à notre frustration sur le fait qu’il ne suffit pas d’avoir foi en lui pour être admis dans le royaume.

En effet, pour ceux qui auront eu à exercer des charismes, face au Juge qui leur refusera l’accès, ils pourront récriminer en exprimant leur incompréhension en disant ‘‘mais Seigneur, dans notre vie nous avons portés des fruits, ton Esprit à œuvrer en nous, nous avons été des disciples de ton évangile en donnant des prophéties, en guérissant des malades, en chassant des démons, en accomplissant des miracles et tout ceci en ton nom’’. Légitime est cette réaction, car tous ces faits sont des expériences spirituelles spectaculaires qui ne peuvent être données à tous d’accomplir encore moins à l’humain lambda et pourtant cela ne constitue aucune garantie de salut.

«Je ne vous ai jamais connus, éloignez-vous de moi, vous qui commettez le mal ! » Aie ! Cela est très dur!  Dans cette 2ème partie qui décrit le jugement, Christ s’identifie ici comme le juge, celui qui sonde la vérité de notre cœur, de notre âme. Il nous ramène à notre réalité mensongère, certes avons-nous œuvré en son nom, mais comment l’avons-nous fait? De par proclamation ou de par notre vie? Non, il ne saurait connaître quelqu’un qui n’était pas soumis à sa personne. Il ne saurait connaître quelqu’un qui ne pratiquait pas ce qu’il proclamait. Il ne saurait connaître quelqu’un dont la vie n’est pas témoignage de son enseignement. Non, il ne connaît pas celui qui « Dit » et qui ne « Fais » pas.

Matthieu 7, 21-23 est un enseignement pour chacun de nous, quel que soit notre génération, notre niveau spirituel... Il nous invite à accepter de mourir crucifier à la croix avec Christ par amour pour lui et nous efforcer de ne faire qu’un avec Lui pour bénéficier de la pure grâce de rédemption offerte par le Père. Que notre marche à la suite de Christ ne soit pas que du bout des lèvres mais un témoignage de vie.

Puisse l’Esprit de Dieu guider chacun de nos pas tout au long de ce pèlerinage.



M-H_Dmi,
La petite fleur du Christ




« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas enlevé. » Luc 10, 41-42

A la lecture de ce passage l’on est tenté de penser que le Seigneur réprimande Marthe et prend parti pour Marie. Mais la problématique ne serait-elle pas de savoir quelles sont les raisons qui poussent Jésus à interpeller Marthe et à comprendre quelle est la nature du choix de Marie pour qu’il soit qualifié de « meilleure part » ?
Parcourons le texte depuis le verset 38 jusqu’au verset 42 :
·         Jésus étaient en chemin avec ses disciples et il rentra dans un village : ses disciples l’ont-ils accompagnés chez Marthe? (Si oui, que de monde à recevoir! Comment ne pas être habiter par un grand stress ?)

·         Marthe était toute affairée aux nombreux travaux du ménage, à tout préparer pour le repas : ceci est la description d’une femme active à tout bien organiser afin d’offrir le meilleur accueil, à son invité ou ses invités (ne sachant pas exactement le nombre de personnes reçues).

·         Marthe dit au Seigneur : ‘‘ Cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule accomplir tout le travail ? Dis-lui donc de m’aider’’ : La manière de parler à Jésus, nous montre l’intimité qui existe entre Marthe et son Seigneur. Cependant à travers ce passage, nous voyons que Marthe interpelle le Seigneur afin qu’il rappelle sa sœur à l’ordre. Elle aurait bien pu dire directement à Marie de venir l’aider. Ici, nous pouvons dire que Marthe se fait juge de ce qui est important, essentiel à cet instant précis au point de dire Seigneur : «  dit à ma sœur d’arrêter de t’admirer et qu’elle prenne le balais pour m’aider. ».

·         Jésus dit à Marthe : ‘‘ Marthe, Marthe tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire’’ : Le Seigneur ne reproche pas à Marthe son acharnement à la tâche. Il loue ses efforts mais lui rappelle avec amour et tendresse comme un bon ami, qu’elle s’y perd. Ainsi pouvons-nous dire : «  Marthe, c’est bien ce que tu fais: tes efforts pour que le repas soit bon et que je sois satisfait sont louables. Mais Marthe, tu oublies une chose: je suis venu chez toi, en ta demeure et toi tu es tellement affairée à la tâche que tu ne trouves même pas du temps pour m’écouter, entendre la nouvelle que je t’apporte. De tout cela une chose est nécessaire: être à mon écoute. ».

·         Marie a choisi la meilleure part elle ne lui sera pas enlevée : Contrairement à Marthe, Marie a choisi d’écouter le Seigneur, d’entendre la bonne nouvelle qu’il est venu leur apporter. A son départ, de toute cette agitation Marie aura retenu le message que le Seigneur était venu leur communiquer tandis que Marthe se souviendrait de tout le stress et de son propre souci de maîtresse de maison qu’il y a eu lors de la visite de Jésus. Du coup, Marie a, elle, la meilleure part de la visite de Jésus : des instants privilégiés avec lui.

Loin, d’être un appel à délaisser nos activités et passer tout notre temps à l’Eglise, ce texte est une invitation du Seigneur, pour chacun de nous, à rechercher, mais surtout à trouver la meilleure part comme Marie dans nos activités de tous les jours : à savoir être à son écoute.

Marthe peut-être, ici considérée comme la caricature du zèle apostolique, et comme le Seigneur le lui rappelle, à chacun de nous aussi, il rappelle qu’il est bon et louable d’être affairé à la tâche mais de ne pas oublier l’aspect contemplatif de notre vie spirituelle. Vers lui nous devons avoir le regard tourné. Il nous faut trouver des moments où nous ferons abstraction de tout bruit et de tout souci, que nous les lui accorderons.

Que l’Esprit Saint nous guide dans notre marche à la suite du Christ ! Amen.


M-H_Dmi,

La petite fleur du Christ


        A la Victime Pascale,
Nous rendons grâce, avec un élan de tendresse.
A la Victime Pascale,
Nous offrons des chants de joie et d’allégresse.


Sur le chemin du calvaire, à ta suite, Seigneur,
Nous nous rendons témoins des souffrances que pour nous tu endures.
Par les coups, transpercée est Ta chair ; par la douleur, brisé est Ton cœur !
Pénible ce spectacle qui à nos yeux, une éternité perdure.


Notre cœur se voit meurtri par les souvenirs amères de nos luttes égoïstes,
Que sans cesse, nous poursuivons avec acharnement.
Empreint d’un soudain élan de conversion, compassion, contrition et remords semblent nous rendre l’âme triste.
Oh ! Que de pénitences devront nous faire pour ces peines que nous t’infligeons continuellement.


Mais, hélas! Tel un éclair traversant les cieux,
Nous passons si rapidement du repenti à une cupidité notoire ;
Poursuivant avec fougue et détermination nos habituels sentiers de gloire,
Faisant fi de Tes pistes, qui sont le gage d’un bonheur délicieux.


         A la Victime Pascale,
         Nous offrons notre être en contemplation.
         A la Victime Pascale,
         Nous offrons notre cœur pauvre en compassion.


Pour nous, tu consentis
D’être l’agneau immolé.
Pour nos âmes, par le péché, perverties,
Tu acceptas d’être humilié.


Par Ton sacrifice,
Nos âmes connaissent le salut !
Et le bois du supplice
Est, pour nous, devenu le symbole de ton amour absolu.


Par ta résurrection,
Triomphant de la mort, tu nous fais don de la vie éternelle.
Ainsi, riche d’espérance, en toute soumission et dévotion,
Mon âme s’efforce tant bien que mal à t’attendre Seigneur, telle une sentinelle. 


En toi Christ, la Pâque véritable, 
Demeure notre espérance.
Toi le Dieu, très porté sur la clémence
Donne-nous d’être des disciples charitables



M-H_DMI,

La petite fleur du Christ