By S. - En marche à la suite de Christ

(Blog chrétien - le carnet d'un pèlerin)

jeudi 22 février 2018

La pauvreté du cœur, clé du vrai bonheur


Nous avons longtemps peiné à trouver le titre de notre article qui porte sur l'une des béatitudes énoncé par le Christ au cours de son discours sur la montagne, fait représenté par les évangélistes Matthieu et Luc respectivement en leur livre aux versets 3 à 12 du chapitre 5 pour l'un et aux versets 20 à 23 du chapitre 6 pour l'autre.
Choisi comme thème de méditation lors de notre première semaine de cheminement, nous devrions publier cet article le Vendredi 16 Février passé. Cependant, les voies du Seigneur étant impénétrables, il en fut autrement.
Bref!
HEUREUX LES PAUVRES DE CŒUR CAR LE ROYAUME DES CIEUX EST A EUX! - Mt 5,3

Première béatitude énoncé par le Seigneur Jésus. 

Cela pourrait sembler anodin, mais à nos différents sens, nous la captons comme la primeur de toute, la clé du bonheur véritable, celle-là même qui donne lieu à la réalisation des sept autres.
Mais mieux celle qui nous ouvre la porte du bonheur éternel.

Pourquoi sont-ils bienheureux ce type de pauvres? 
Car le Royaume des cieux est à eux, nous dit le passage.

En quoi sont-ils bienheureux ce type de pauvres? 
Nous vous répondons:
  • car ils ont ouverts leur humanité à la divinité
  • car ils ont accueillis à bras ouverts l'agneau pascal
  • car ils ne vivent plus par eux même puisque ayant laissé Dieu vivre en eux.
Cela est d'une splendeur éclatante et d'une telle beauté qu'il semblerait qu'il soit aussi simple que la manière dont nous formons nos phrases. Cependant, la réalité est tout autre.

Qu'est-ce que le royaume des cieux? 

De prime abord, évitons de nous faire une image d'un château conçu dans un somptueux domaine céleste avec une grande forteresse, éclatant de mille feux, avec des anges dansant par ci et par là.
Effaçons de notre esprit toute représentation imagée fantastique et revenons à la réalité.

Le royaume des cieux, il est au milieu de nous, il est proche de nous et pour certains il est en eux.

Le royaume des cieux, pour nous, c'est le salut de notre âme, c'est le Christ.
  • Accueillir le Christ c'est accepter d'entrer dans le royaume des cieux. 
  • Laisser Christ vivre en nous c'est posséder le royaume des cieux.

La méditation de ce texte nous a ouvert la compréhension de manière simple à de petites réalités, particulièrement à la beauté du message par lequel le Seigneur nous appelle à sa suite, à son amour pour les choses simples que nous avons l'art de compliquer 😏

En effet, Il nous invite à devenir comme de petits enfants pour accéder à Lui (Matthieu 19,14), car l'âme d'un enfant ou de celui qui est comme un enfant n'est pas emprise au poids des questionnements, elle aime de manière sincère et pure, et voit la réalité de la vie avec une innocence tellement simple et belle qu'on pourrait la qualifier de candide.
Ainsi l'on pourrait dire que le plus bel exemple de pauvreté de cœur est la pureté de l'âme d'un enfant. Mais là encore la compréhension n'est toujours pas aussi aisée. 

Revenons à notre thème en passant par le passage de Matthieu 19, 24 " Il est difficile à un chameau de passer par le trou d'un aiguille, mais il est encore plus difficile à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu(Pour les personnes qui ne le savent pas le trou d'aiguille, à Jérusalem, est le nom d'une porte trop basse empêchant les chameaux de pouvoir passer avec leur chargement).

Dans ce passage Matthieu nous indique la difficulté pour "un riche" d'accueillir le Christ pour arriver au Père. La question du "riche" avait toujours torturé notre réflexion jusqu'à ce jour. 

Nous avons pu saisir par le texte de notre méditation "heureux les pauvres de cœur car le royaume des cieux est à eux" qu'il nous fallait porter un regard sur notre richesse.
Une richesse qui va au-delà de la richesse matérielle; Une richesse qui nous conduit vers la suffisance de soi. Une suffisance qui nous pousse à cacher notre pauvreté humaine, cette pauvreté qui a besoin d'être comblé par un amour saint.
Durant notre méditation, le Saint Esprit nous a fait la grâce d'entendre un enseignement (en pleine circulation) qui a fait résonner en nous cette phrase et je cite:
Ne peux venir en aide à un pauvre qu'un pauvre
Cette pauvreté à laquelle le Seigneur nous interpelle, nous la comprenons de deux façons:

  1. du point de vue de notre relation avec les autres 
  2. du point de vue de notre relation avec Dieu

  • Du point de vue de notre relation avec les autres

Le constat est qu'il est difficile de vivre de compassion vraie, de charité et d'amour lorsque nous sommes dans l'incapacité de ressentir ce que vit l'autre.

Il nous faut savoir mourir de nous-même, connaître un véritable abaissement afin que le besoin ou le bonheur de l'autre devienne et soit le nôtre. Savoir qu'en rien nous ne sommes meilleurs que l'autre, voire,  aptes à porter sur eux un quelconque jugement.
Et, il sera plus facile, pour nous, d'aller vers ce frère et encore plus, pour lui, de nous recevoir car arrivant à se reconnaître en nous.

Ainsi, par cet abaissement nous gagnons un peu de ciel car notre âme est pleine d'amour pour notre prochain. En effet, aimer notre prochain, c'est aimer Dieu en lui.

Plein d'exemples par lesquels Christ nous montre le chemin, figurent dans la bible. 
Prenons ce bel exemple de Zachée (Lc 19,1-10), Jésus s'est fait amour pour lui, ce qui a fait naître son élan de conversion et de repentance, aucune récrimination des uns et des autres ne l'avait auparavant amené à changer d'attitude et pourtant voici qu'un homme extraordinaire connaissant sa réputation accepta d'être son convive.

Soyons pauvre de notre orgueil, de notre méchanceté, de notre cupidité, de notre complexe de supériorité ou d'infériorité et ouvrons nous à la culture de l'humilité, du don de soi, de la charité, de l'écoute et de la compassion.


  •  Du point de vue de notre relation avec le Seigneur

Le Seigneur lui-même nous montre l'exemple en faisant chair son Verbe. Il se rapproche de la misère de son peuple afin que ce dernier puisse davantage s'ouvrir à Lui et l'aimer. 

Mais nous nous trouvons tellement rempli qu'il nous est difficile, voire impossible de pouvoir dire au Seigneur que nous avons besoin de Lui.
Oui Seigneur:
  • Je suis monté sur ce sycomore car je suis beaucoup trop bas pour te voir. 
  • Mon orgueil, m'a conduit à des lieues de Toi que je suis incapable de te voir en celui qui se tient à mes côtés
  • Les autres se moqueront de moi s'ils connaissent la misère que je vis, non je ne puis m'abaisser à un tel point
  • ...
Et pourtant, il s'est fait misère pour nous ouvrir à la plénitude de sa miséricorde. Son appel en ce sens de pauvreté est d'accepter de reconnaître notre faiblesse, la pauvreté de notre humanité, de nous briser jusqu'à l'âme afin de connaître le véritable bonheur qui est en Lui.
D'accepter qu'il soit maître de notre vie dans sa totalité sans réflexion, comme un petit enfant dont la vie est gérée par ses parents et qui ne se soucie de rien.


Heureux les pauvres de cœur car le royaume des cieux est à eux. Nous nous ajouterons ceci:
 Heureux ceux dont l'âme se laisse façonner et aimer par le Seigneur car ils possèdent le bonheur éternel

Cette méditation qui s'inscrit dans notre cheminement de carême dont le thème général " Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme " - Mt 11, 29, est une invitation, pour nous, à faire tomber toutes les barrières que nous nous sommes forgées et qui ont participé à l'endurcissement de notre cœur.

Car comme le dit Matthieu, là où se trouve notre cœur là se trouve notre trésor. Pussions-nous par des actions de foi, de piété, d'amour mais surtout de détachement, comme de petits enfants offrir notre cœur au bon Dieu afin qu'en Lui se trouve notre trésor. 

Que le Seigneur nous guide et nous éclaire.

Bonne méditation à vous.

M-H_Dmi, la petite fleur du Christ






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